L’équipe nationale du Mali se retrouve à un tournant décisif après une série de résultats décevants. Avec quatre matchs sans victoire, la situation contraste fortement avec leurs performances lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2023, où ils avaient atteint les quarts de finale. Ce dossier de presse explore les défis actuels et les recommandations pour un avenir prometteur.
L’analyse de la situation actuelle révèle plusieurs facteurs clés ayant contribué à cette crise.

Pour comprendre l’affaire, il faut remonter á sa défaite contre la Côte d’Ivoire lors d’un match bien maîtrisé de bout en bout par les aigles.
Il ne s’en fallait que de peu pour que le Mali élimine le pays hôte, la Côte d’Ivoire. Pourtant rien n’en fut, c’est comme si les dieux du foot avaient, aux dernières minutes, délaissé les Aigles. Le match a changé de tournure avec quelques choix tactiques très discutables et le Mali s’incline en fin de compte 2-1.
Après cette défaite, c’est comme si le monde tombait sur la tête des Aigles. S’en suivra alors une série de contre-performances. Un phénomène que le football malien n’avait plus connu depuis près d’une demi décennie.
Le match suivant la défaite contre la cote d’ivoire se déroule alors dans le même contexte. Le Mali après une parfaite maitrise du match et après avoir ouvert le score s’inclinera avant la fin du match 1-2 contre le Ghana.
Difficultés logistiques ou manque de pragmatisme
Péripéties après péripéties, les difficultés logistiques ont été particulièrement problématiques. Le voyage pour le match contre Madagascar, qui comptait pour les qualifications pour la Coupe du Monde 2026, a été marqué par des retards significatifs. Apres plus de cinq tentatives échouées, l’équipe n’a finalement pu rejoindre Johannesburg que quelques heures avant le début match. Ce qui a fortement impacté leur préparation et au finish, le Mali est tenu en échec 0-0contre Madagascar.
La question de l’organisation du voyage fera alors couler beaucoup d’encre mais il faut retenir que les difficultés liées à ce voyage ont joué sur la performance des Aigles. A partir de cet instant, nous sommes maintenant plongé dans une situation de crise.
En parallèle et suite à ces trois contre-performances consécutives, Éric Sékou CHELLE est limogé de ses fonctions de sélectionneur du Mali. Il est important de noter qu’en 25 matchs à la tête des Aigles, il a obtenu un bilan de 14 victoires, 5 nuls et 3 défaites. Malgré ces résultats relativement positifs, la Fédération a décidé de ne pas le maintenir à son poste.
Un remplacement dans un contexte difficile.
Le remplacement de Eric Sekou CHELLE a eu lieu dans un contexte de crise croissante qui a naturellement affecté la stabilité et la préparation de l’équipe. D’abord, le coup de gueule du Capitaine face à la gestion du football Malien et spécifiquement en lien avec l’épisode du voyage catastrophique à Johannesburg. Le capitaine Hamari TRAORE a exprimé son désaccord concernant la gestion du football Malien par les responsables. Ainsi, viendront la suspension du capitaine à titre conservatoire par la fédération Malienne de football et la révolte du collectif des joueurs de l’équipe nationale pour marquer leur solidarité à leur capitaine emblématique.
Par conséquent, un appel à candidature pour le recrutement du nouveau sélectionneur qui fut lancé et les termes de références ont laissé entrevoir un réel désir de changement dans les actions de la fédération. Le maitre mot semblait alors être « Transparence ».
Après étude des différentes candidatures, la fédération de concert avec le ministère retient d’abord une première short liste de 6 dossiers pour définitivement retenir l’un d’entre eux : TOM SAINTFIET.
TOM SAINTFIET : Ou un démarrage à chaud.

Le nouveau sélectionneur est arrivé seulement cinq jours avant un match crucial contre le Mozambique, match pour lequel les convocations des joueurs avaient été envoyées par Alou Badra CONTY, sélectionneur des aigles par interim et futur adjoint du nouvel sélectionneur.
Contre toute attente, c’est bien Saintfiet qui prendra les rênes lors de ce match.
Avec seulement 3 séances d’entrainement, le technicien belge s’est vu promu pour diriger l’équipe des aigles pour leur deux premiers matchs comptant pour les éliminatoires de la Can Maroc 2025.
Ce premier match s’est pourtant soldé sur le score de 1 but partout contre le Mozambique.
Ce fut alors la désillusion pour certains supporteurs qui espéraient revoir l’équipe Malienne renouer avec la victoire. Pour d’autres, ils pensent que ce match n’était finalement pas si mal, car le coach découvre l’équipe des aigles, l’absence de certains cadres de l’équipe pour soit raison de blessures soit raison de transferts n’ont fait que compliqué la situation et en ce sens un nul est plutôt conservateur. Ces derniers espèrent également voir le Mali s’imposer lors du second Match contre l’Eswatini.
En tout cas, certains détails n’ont pas échappé à l’attention des fans de foot.
Et si le Mali était en route pour une Nouvelle Ère
Apres analyse de nos experts du football, le Mali depuis plus de 5 ans n’avait plus jamais subi le jeu tel que subi lors de la premiere période de ce match, même en cas de défaite, l’équipe malienne s’est toujours réservée la possession du ballon et a la plupart du temps dicter le tempo du match.
Ce ne fut pas le cas cette fois-là. La première période de jeu a vu un match plutôt équilibré avec une tendance de possession nettement en faveur du Mozambique. La situation nous a permis de faire le décryptage suivant : TOM voudrait reformer le style de jeu des aigles.
Il semble en tout cas évident que le technicien Belge voudrait apporter sa touche dans le jeu malien : Renforcer le jeu depuis la défense et se projeter à partir de là dans un style qui favorise des attaques rapides et dans la profondeur pour une meilleure exploitation des ailes.
Ce premier aperçu ouvre la porte á d’autres analyses que nous essayerons de développer dans un prochain article pour l’instant nous proposons quelques recommandations sur la question de la gestion du football Malien.
Que faut-il au football malien pour améliorer ses résultats sur la scène mondiale.

Avec l’arrivée de Tom Saintfiet comme nouveau sélectionneur, l’équipe nationale du Mali se trouve à un tournant crucial tant sr l’aspect des enjeux que sur les envies de developpement du football Malien. Ce changement combiné à la volonté récente de la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) de professionnaliser le championnat national, ouvre la voie à une nouvelle ère pour le football malien. Pour capitaliser sur ces opportunités et mettre en place un projet sportif solide, plusieurs recommandations pourraient alors être formulées.
1. Primo, définir un Projet Sportif Cohérent

Le Comité Technique Nationale et Tom Saintfiet doivent impérativement développer une vision claire et ambitieuse pour l’équipe, alignée avec les objectifs de la fédération. Cela inclut la création d’une feuille de route pour les prochaines années, avec des objectifs à court, moyen et long terme, tant sur le plan des performances internationales que du développement des talents locaux. Pour ce faire, ils doivent opter pour l’anticipation. Par exemple, le Mali a deja une liste de matchs a venir bien connu, les dirigeants peuvent deja mettre en place un plan pour preparer ces matchs sur leur durée.
Ils doivent intégrer une Philosophie de cohérente, reflétant les valeurs et les aspirations du football malien. Cela implique la définition de principes de jeu clairs, que ce soit un style offensif, défensif ou un équilibre entre les deux, ainsi qu’une formation tactique adaptée. Ce choix permettra de définir le vivier de talent à privilégier sur le temps tout en gardant une équipe structurer quel que soit le contexte.
Aussi, nous développerons ce point très important dans une prochaine analyse qui est de mettre un accent particulier sur la détection et la formation des jeunes talents locaux et binationaux. Cela peut être rendu possible en créant des programmes de détection et de formation dans les académies locales, au niveau national et international. C’est une stratégie cruciale pour assurer une relève de qualité.
2. Secundo, professionnaliser le Championnat National
La professionnalisation du championnat malien doit passer par la mise en place de structures organisationnelles robustes, avec des critères clairs pour une gestion transparente des clubs et des compétitions. Il est essentiel d’établir des normes de qualité en matière de gestion, d’infrastructure, et de formation des entraîneurs.
Cela permettra entre autres d’attirer des investissements privés et des sponsors pour améliorer les infrastructures et les conditions de jeu. Une gestion financière transparente et efficace doit être mise en place pour garantir la durabilité des clubs et des compétitions.
Les clubs doivent également être évalués sur la base de leur performance, plutôt que sur des critères d’amitié ou de clientélisme. Des systèmes de récompense pour les clubs performants et des pénalités pour les mauvais résultats permettront d’élever le niveau de la compétition.
3. Tertio, restaurer la dignité des Joueurs et réhabiliter l’image de la Fédération Malienne de Football
Les joueurs doivent évoluer dans un cadre respectueux et professionnel, avec des conditions optimales pour la préparation et les compétitions. Le Mali a déjà commencé ce travail mais doit l’aboutir.
La transparence dans la gestion des affaires internes et des sélections est cruciale pour restaurer la confiance et la dignité des joueurs.
Aussi, en intégrant les recommandations plus haut, une stratégie d’anticipation des événements sportifs aidera à la cohésion au sein de l’équipe : Porter le maillot des aigles est un privilège et chaque joueur devra le mériter sur des critères clairs et connus.
Aussi, la fédération doit mettre en place des mécanismes de communication efficaces pour gérer les crises et maintenir une bonne relation avec les joueurs, les médias, et le public. Une gestion proactive et transparente des problèmes est essentielle pour rétablir une image positive.
En fin, la FEMAFOOT en collaboration avec le ministère devraient sérieusement se concentrer á offrir un cadre attractif pour les talents locaux et binationaux en termes de formation, de compétition et de reconnaissance. Les opportunités de carrière doivent être claires et bien définies, avec des parcours de développement une fois de plus transparent.
4. Quarto, mettre encore plus l’accent sur la performance et l’efficacité
Les performances doivent être mesurées sur la base de critères objectifs et non de relations personnelles. La sélection des joueurs et du staff doit être basée sur le mérite et l’efficacité. Nous en avons vu les prémisses avec ce nouveau recrutement et nous espérons qu’il en serait désormais ainsi.
Mettre en place des systèmes de suivi pour évaluer régulièrement les performances de l’équipe et des clubs. Cela permettra d’identifier les domaines d’amélioration et d’ajuster les stratégies en conséquence. Ce travail devra être continu et sans ambiguïté. Pour que cela soit encore plus vrai, il faudrait multiplier les rassemblements lors de matchs amicaux par exemple. Cela se fera clairement avec le concours des clubs où évoluent les joueurs mais aussi avec un accompagnement du pouvoir publique.
Pour finir et pour garantir un leadership pérenne, il faudrait s’assurer d’une bonne formation continue des entraîneurs, des joueurs et du staff pour rester à la pointe des évolutions du football. La mise en place de programmes de formation adaptés est essentielle pour maintenir la compétitivité surtout dans le contexte du football moderne.
En définitive, que faut-il retenir de tout cela ?
Pour finir nous devons retenir que l’arrivée de Tom Saintfiet et la volonté de professionnaliser le championnat national offrent au football malien une opportunité précieuse pour redresser la situation et bâtir un avenir prospère.
En mettant en œuvre un projet sportif cohérent, en professionnalisant les structures nationales, et en mettant l’accent sur la performance et l’efficacité, le Mali peut restaurer la dignité des joueurs, améliorer l’image de la fédération, et valoriser les talents locaux et binationaux.
Avec une vision claire et des actions déterminées, l’équipe nationale malienne pourra retrouver son niveau de compétitivité et ambitionner des succès futurs sur la scène internationale et pourquoi pas ramener la coupe á la maison.
Qu’en pensez vous ?