L’année 2024 a marqué un tournant décisif pour la natation au Mali, sous l’impulsion de la Fédération Aquatique du Mali (FAM). En dépit des défis infrastructurels, la FAM a démontré un engagement sans faille en faveur du développement de ce sport, aussi bien sur le plan national qu’international.
Un bilan national encourageant
Sur le plan national, la FAM a réalisé l’intégralité de son programme d’activités, organisant huit compétitions majeures, dont l’incontournable épreuve de natation en eau libre. Cet événement, dédié à la mémoire du défunt gouverneur de la région de Ségou, a témoigné de l’engagement communautaire autour de la discipline.
Parmi les moments forts, la Coupe du Président, tenue le 30 novembre 2024 à la piscine olympique du Stade Omnisports Modibo Keïta, a rassemblé dix clubs. L’USFAS a brillamment dominé la compétition, raflant 9 médailles d’or, 6 d’argent et 3 de bronze, suivie par la Protection Civile du Mali avec 3 médailles d’or, 4 d’argent et 9 de bronze. Ces performances traduisent un engouement croissant pour la natation, ainsi qu’un niveau technique en constante progression.
Sur la scène africaine : confrontation avec l’élite
En Afrique, la FAM a porté haut les couleurs maliennes. Elle a participé au 16ᵉ championnat d’Afrique de natation en mai à Luanda (Angola) et au championnat d’Afrique de la zone 2 en octobre à Accra (Ghana). Ces compétitions ont permis aux nageurs maliens de se mesurer à l’élite continentale, renforçant ainsi leur expérience et leur compétitivité. Les performances enregistrées témoignent d’un potentiel prometteur, qui ne demande qu’à être consolidé par un soutien technique et financier accru.
Performance au top niveau, Mamadou Fofana a brillé aux Championnats d’Afrique de la Zone 2 en remportant 4 médailles .
Une visibilité internationale accrue
Sur le plan international, le Mali a été représenté aux Championnats du Monde de Natation à Doha en février, où trois nageurs ont défendu les couleurs nationales. Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, deux athlètes maliens ont concouru dans les épreuves de natation :
Alexien Kouma, engagé sur le 100 m nage libre, a enregistré un temps de 56.34 secondes.
Aichata Diabate, quant à elle, a participé au 50 m nage libre féminin, avec un chrono de 37.55 secondes.
Bien que ces résultats restent en deçà des podiums, ils marquent une avancée significative vers l’élite mondiale.
Un accent mis sur la formation
En parallèle des compétitions, la FAM a lancé plusieurs initiatives de formation :
- Une formation gratuite en natation pour 50 adolescents âgés de 7 à 15 ans
- Le camp d’entraînement
- OASQP-World Aquatics, destiné aux jeunes nageurs de 8 à 13 ans.
- La formation d’officiels techniques et l’encadrement de 10 jeunes filles de l’association Espoir Jeunes.
Ces actions visent à structurer une base solide pour le développement de la natation au Mali, en misant sur la relève et la professionnalisation.
Des perspectives ambitieuses pour 2025
Pour l’année 2025, la FAM ambitionne d’organiser le championnat de la zone et prévoit de postuler pour accueillir le championnat d’Afrique 2026. Ces projets dépendent fortement de la finalisation des travaux de rénovation de la piscine du Stade Omnisports Modibo Keïta, seule infrastructure répondant aux normes internationales.
Une dynamique prometteuse
L’année 2024 a été marquée par des avancées significatives, portées par la détermination des athlètes et les initiatives de la Fédération Aquatique Malienne. Cependant, pour maintenir cette dynamique, il est impératif de renforcer les infrastructures et d’intensifier les investissements. Avec ces efforts, la natation malienne peut espérer s’affirmer comme un pôle d’excellence sur la scène continentale et internationale.
Kibaru Sports reste attentif à l’évolution de la natation au Mali et vous tiendra informés des prochaines étapes.