Ce vendredi 25 avril a marqué la clôture des États généraux du sport, dans la salle des 10 000 places du Centre international de conférence de Bamako (CICB). La cérémonie était présidée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Fomba, et le ministre de la Défense, Ismaël Wagué. Ce fut un moment d’échange sur l’avenir du sport malien.
La cérémonie a débuté avec la lecture de la synthèse des recommandations des États généraux, après une ambiance de feu instaurée par Cheickna Demba, supporter national des Aigles du Mali.

Dans la lecture des recommandations, un mot revenait sans cesse : le financement. Le rapporteur général de ces États généraux, Youssouf Maïga, a déclaré :
« Il faut que le sport soit complètement financé, par l’État, les collectivités et le secteur privé. »
Après la lecture des recommandations, c’est le président de la commission des travaux et ancien ministre des Sports, Hoummeye, qui a pris la parole. Il a déclaré :
« Permettez-moi de profiter de l’occasion pour féliciter aussi les membres du comité des experts qui nous ont produit des documents de très grande qualité. Le comité a abattu un travail énorme, tant dans la préparation que dans l’animation des ateliers. »

Enfin, le mot de clôture a été donné au ministre Fomba, qui a affirmé :
« Les contributions issues de ces États généraux sont une richesse.
Elles nous donnent désormais une boussole claire pour l’élaboration d’une politique nationale du sport ambitieuse, inclusive et adaptée à nos réalités.
Les diagnostics ont été posés, les défis identifiés, les pistes de solutions formulées, les engagements pris : au total, 88 recommandations issues de ces travaux.
Des concertations régionales, en passant par les différentes contributions, jusqu’à la phase nationale.
Il nous revient désormais, à nous, autorités politiques, acteurs, citoyens et citoyennes, de traduire ces recommandations en actions concrètes, dans les clubs, les quartiers, les écoles et les régions.
L’enjeu dépasse largement le cadre sportif : il s’agit ici d’un avenir meilleur pour notre jeunesse, de favoriser l’unité nationale et de replacer le Mali au niveau national et international.
Je m’engage personnellement, au nom de mon département, à veiller à ce que chaque proposition, chaque idée, chaque voix ne reste pas lettre morte.
Je salue l’engagement de toutes et de tous pour un sport malien plus fort et porteur d’espoir, avec chacune et chacun d’entre nous. »
Après ce mot de clôture et les remerciements du ministre à l’endroit de tous les participants, experts et membres de l’organisation des États généraux, la cérémonie a pris fin.
Ce fut un véritable carrefour d’échange entre les différentes disciplines sportives, dont les représentants se disent très satisfaits, à condition que les recommandations soient effectivement appliquées.
Pour la Fédération malienne de cricket, la principale attente concerne les infrastructures. Selon le vice-président Ambagana Guindo, il n’y a toujours pas de terrain de cricket au Mali. Il déclare :
« Je suis vraiment heureux d’avoir participé aux échanges sur comment améliorer le sport dans sa globalité : la gouvernance, les finances, les infrastructures, etc.
Nous espérons que cela va aboutir à une bonne chose. Nous attendons que ces recommandations puissent être mises en œuvre de façon efficace, pour vraiment améliorer le sport.
Nous avons un problème majeur d’infrastructures : jusqu’à présent, il n’y a pas un seul terrain de cricket. Si l’État peut considérer les recommandations relatives aux infrastructures, cela pourrait vraiment nous aider, surtout en ce qui concerne l’équipement. »

Pour la boxeuse malienne Fatoumata Marine Camara, elle attend un soutien accru de l’État pour les athlètes, et invite les Maliens à supporter tous les sports du pays.

Elle déclare :
« On attend beaucoup du Mali. C’est une bonne initiative, ces États généraux. On a envie de pouvoir pratiquer nos sports dans de bonnes conditions.
Voir que les institutions se sont rassemblées pour trouver des solutions, c’est une bonne première étape.
Il faut construire une culture du sport, avec des pratiques de masse, pour ensuite inciter les entreprises et les institutions publiques à investir dans le sport.
À l’heure actuelle, on ne se rend pas encore compte des potentiels du sport. Mais si je parle de la boxe, elle peut être un sport pour contenir les violences, lutter contre la délinquance, participer à l’intégration des femmes dans la société.
Alors j’espère que cette visibilité servira à réfléchir à toutes ces problématiques. »