
Le technicien belge Tom Saintfiet, âgé de 51 ans, se positionne comme le candidat le plus favori parmi les six présélectionnés pour devenir le futur sélectionneur des Aigles du Mali.Le jeudi 22 août 2024, la commission de dépouillement a révélé ses résultats lors d’une réunion du Comité Exécutif de la FEMAFOOT. Sur les 33 candidatures reçues, six entraîneurs ont été retenus pour la shortlist. Selon des sources proches du dossier, Tom Saintfiet est le principal prétendant pour succéder à Éric Sékou Chelle. Son parcours impressionnant le rend éligible selon les critères établis par la FEMAFOOT.
Que faut-il savoir de Tom Saintfiet ?
Namibie (2008) : Tom Saintfiet, alors âgé de 35 ans, quitte la Finlande pour prendre en charge sa première sélection A en signant avec la Namibie en juillet 2008. Son aventure namibienne se termine dans la confusion, avec des rumeurs de licenciement finalement démenties par le président de la fédération. Quelques jours plus tard, il est nommé sélectionneur du Zimbabwe.
Zimbabwe (2010-2011) : Le 25 septembre 2010, Saintfiet est nommé sélectionneur du Zimbabwe pour une durée de quatre ans, avec pour objectif la qualification à la CAN 2012. Après un premier succès au Cap-Vert, il se voit refuser son permis de travail et est contraint de quitter le pays. Son appel est rejeté, et la fédération le remplace. Saintfiet poursuit la fédération en justice pour 500 000 dollars de dommages, et la FIFA les contraint à lui verser 185 000 dollars.
Éthiopie (2011) : En mai 2011, Saintfiet prend les rênes de l’Éthiopie, mais il démissionne en octobre après un nul contre le Nigeria et une victoire contre Madagascar.
Togo (2015-2016) : En mars 2015, Saintfiet assure l’intérim au Togo avant d’être officialisé en mai pour deux ans, avec pour mission de qualifier l’équipe pour la CAN 2017. En avril 2016, alors que le Togo est encore en lice, il est écarté et remplacé par Claude Le Roy.
Bangladesh (2016) : Le 23 août 2016, Saintfiet est nommé sélectionneur du Bangladesh pour trois mois.
Trinité-et-Tobago (2016-2017) : En décembre 2016, il prend les rênes de Trinité-et-Tobago, mais il démissionne après quatre matchs en janvier 2017 en raison d’un mauvais cadre de travail.
Malte (2017) : En octobre 2017, Saintfiet est nommé sélectionneur de Malte, une première expérience européenne. Cependant, la fédération le licencie après seulement trois matchs, suite à des rumeurs de candidature au poste de sélectionneur du Cameroun.
Gambie (2018-2024) : En juillet 2018, Saintfiet prend les rênes de la Gambie, alors classée 172e au niveau mondial et qui n’a pas gagné depuis cinq ans. En mars 2021, la Gambie se qualifie pour la première fois de son histoire à la CAN. Son contrat est prolongé de cinq ans après un bon parcours jusqu’en quarts de finale.
En février 2024, Tom Saintfiet a signé avec l’équipe nationale des Philippines, pour marquer une nouvelle étape dans sa carrière d’entraîneur.
« Je veux travailler avec une équipe qui me permettra de jouer les grands tournois de manière régulière et de remporter des titres, … »
Tom Saintfiet
Disait Tom après sa démission de l’equipe de la Gambie
A quoi doit s’attendre la FEMAFOOT avec Tom Saintfiet ?
Technicien rigoureux, Tom possède une forte personnalité dans la gestion des hommes.
C’est clairement un sélectionneur dont le parcours est marqué par une résilience et une capacité d’adaptation face à des situations difficiles. À la tête des Scorpions de 2018 à 2024, il a réussi à qualifier la Gambie pour les CAN 2022 (quarts de finale) et 2024 (premier tour). En 2022 et 2023, il a été nommé parmi les meilleurs entraîneurs en Afrique lors des CAF Awards.
Ceci dit, et bien qu’il ait une expérience internationale variée et une ambition claire de développer des équipes, ses relations tumultueuses avec certaines fédérations et ses revirements, à l’image d’un personnage qui aime bien mettre le clignotant à droite puis tourner à gauche, soulèvent des inquiétudes quant à la stabilité de ses projets en tout cas, son parcours en dit long.
Pour la Fédération Malienne de Football, un projet sportif autour de Saintfiet pourrait être prometteur, à condition d’assurer un engagement à long ou au moins à moyen terme et un alignement clair des objectifs pour éviter les départs précoces et favoriser le développement des jeunes talents. De toute manière, peu importe qui sera choisi, l’important pour le Mali est de redorer le blason de sa sélection nationale.